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Christian Chanliau.overblog.com

Culture et Religiion

ASSOMPTION de la VIERGE MARIE

Publié le 14 Août 2013 par Christian Chanliau

ASSOMPTION – 15 AOÛT 2013

Quel est donc ce grand signe qui remplit le ciel ? « Une femme enveloppée du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tète une couronne de douze étoiles» (Ap 12,1).

L’Eglise a vu dans la femme de l’Apocalypse la Sainte Vierge Marie. Elle est environnée de lumière, comblée de grâces et de gloire par Dieu. Le soleil, la lune, les étoiles et toute la création ne se ménagent pas pour honorer leur Reine. En la fête de l’Assomption, l’Église fête son triomphe. Au terme de son existence terrestre, Marie a été enlevée dans la gloire du ciel où elle a été couronnée Reine de l’univers. À la différence du Christ qui est monté au ciel, Marie a été enlevée, élevée au ciel, corps et âme. Cette faveur accordée par Dieu à celle qui avait abrité en son sein la seconde per- sonne de la Trinité ne doit pas nous tromper. Si Dieu a véritablement comblé de grâces la fille d’Anne et de Joachim, la prévenance divine a su également respecter la liberté de la Vierge de Nazareth.

Entre l’instant de sa conception immaculée et celui de son triomphe s’est écoulée la vie terrestre de Marie. L’Évangile rapporte peu d’événements, mais il enseigne ce qu’il est nécessaire de savoir. Tout en demeurant proche, la plus proche, de Dieu, Marie est restée également très proche des hommes. Elle est créature, née d’un homme et d’une femme.

Sa grandeur se résume en un mot : OUI.

Sa vie n’est qu’acceptation libre du plan divin. Marie s’est appliquée à rechercher la volonté de Dieu et à l’accomplir. Aussi le Seigneur a-t-il fait de grandes choses pour Elle, avec Elle, grâce à Elle.

Cette beauté, cette paix du cœur, cette union à Dieu, que Marie goûtait dès son pèlerinage sur la terre, n’ont pas aveuglé néanmoins la Mère de Dieu. Marie sait que sa vie et son mystère sont profondément liés aux membres de sa race, à ceux qui depuis le début des temps et jusqu’à la fin du monde ont peiné et peineront sur les chemins souvent tortueux de la terre.

En face du OUI se trouve la triste réalité du NON.

Les hommes, les sociétés mêmes, en ont tous fait l’expérience. Celle- ci se cristallise pour l’homme dans le refus de sa condition de créature et pour les sociétés dans le refus de la loi naturelle. L’ivresse d’une illusoire autonomie s’empare alors de l’homme et des sociétés, ouvrant la porte sur la spirale vertigineuse du mal, du mensonge, des guerres, de la souffrance, pain quotidien de notre humanité́.

En ce jour, l’Église n’en fait pas trop pour Marie. Elle ne saurait excéder là où semble-t-il, Dieu lui-même a excédé́. Marie est à la fois mère et fille de l'Église. Fille de l'Église, parce que, comme créature, elle est sauvée par Jésus. Mère de l'Eglise, en ce sens qu'elle est modèle de l'Eglise par sa collaboration à l'œuvre de salut, modèle du cheminement dans la foi. Une mère qui veut mener tous ses enfants à son Fils.

Mère de Dieu, Mère des hommes, Mère de l’Eglise, Marie est également Mère de notre pays dans la mesure où celui-ci lui a été́ consacré. En effet, le 10 février 1637, le roi Louis XIII plaça son royaume sous la protection de la très sainte Vierge Marie

Le patronage de Notre Dame est aujourd’hui spécialement nécessaire à la France, menacée par des lois ou des projets de lois qui, au mépris de la nature humaine portent une grave atteinte à la famille et à la vie considérée de son début à sa fin naturelle.

Il s’agit d’obtenir le respect du plan de Dieu annoncé dès la création du monde : « Homme et femme, il les créa » (Gn 1,27). Sur quels principes pourrait se fonder une société pour s’arroger le droit de modifier les concepts de mariage, de famille et finalement d’amour?

La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 affirme : « L’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits ».

Faudrait-il rappeler aux hommes et aux femmes de notre temps qu’ils ont été́ conçus à partir d’une cellule masculine et d’une cellule féminine ? que c’est, pour la plupart, grâce à la présence diverse, complémentaire et gratuite d’un papa et d’une maman que s’est construite leur personnalité́ ? Faut-il ignorer le drame de tant d’enfants déséquilibrés suite à des situations familiales difficiles ?

Beaucoup se taisent. Beaucoup se désintéressent. L’enfant devient, toujours plus, un jouet que les adultes suppriment ou se disputent selon les besoins du moment. Paradoxe d’une société qui, à la fois, autorise l’avortement et qui remet l’enfant à des couples, désireux certes d’en posséder un, mais incapables, compte tenu de leur constitution, de lui offrir un lieu favorable à un développement harmonieux.

L’an dernier le cardinal André Vingt Trois proposait cette prière pour le 15 août, elle garde toute son actualité :

« O Marie, Reine de la famille et Mère de tous les hommes, nous vous confions la grande famille humaine et en particulier les enfants. Que les hommes et les femmes de notre temps préfèrent au bonheur éphémère d’un plaisir stérile, la joie de pouvoir en vérité́ vivre le grand don de l’amour dans le petit Nazareth qu’est chaque famille humaine. »

Nous savons combien notre pays a besoin de l’aide maternelle et toute- puissante de Marie pour revenir à Dieu et à la vérité.

En ce jour où nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, sous le patronage de qui a été́ placée la France, présentons à Dieu, par l’intercession de Notre Dame, nos prières confiantes pour notre pays :

Seigneur notre Dieu, nous te confions l’avenir de notre pays. Par l’intercession de Notre Dame, accorde-nous le courage de faire les choix nécessaires à une meilleure qualité́ de vie pour tous et à l’épa- nouissement de notre jeunesse grâce à des familles fortes et fideles. Amen

ASSOMPTION de la VIERGE MARIE
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