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Christian Chanliau.overblog.com

Culture et Religiion

GAUDETE - 3ém dimanche de l'Avent

Publié le 12 Décembre 2015 par Christian Chanliau

C’est aujourd’hui le « dimanche de la joie », le dimanche de « Gaudete » Le prêtre peut revêtir à cette occasion, comme au « Laetare » du dimanche de la mi-carême, une chasuble rose. Oui, les chrétiens sont porteurs du plus formidable message de bonheur. Le prophète Sophonie nous invite à faire avec Dieu un tour de danse ! « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Eclate en ovations. Réjouis-toi. Tressaille d’allégresse... Car le Roi, ton Seigneur, est en toi ! Ton Dieu est en toi : il dansera pour toi avec des cris de joie, comme aux jours de fête ! » Et saint Paul surenchérit :

« Soyez dans la joie. Que votre sérénité soit connue de tous. Le Seigneur est proche ».

Cette joie, nous l’avons éprouvée cette semaine, le mardi 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception, Mère de Dieu, lorsque le pape François, ouvrant la porte sainte de la Basilique Saint Pierre, a ouvert l’année jubilaire de la miséricorde divine. Cette joie de Dieu, envahissant notre cœur, est-elle possible ? Jean-Baptiste, de manière très concrète, nous répond que oui... mais à trois conditions.

1. La conversion Le chemin de la joie, pour le Baptiste, passe par la conversion du cœur, c'est-à-dire l’accueil en nos cœurs de la miséricorde du Père. Nous portons en nous un désir de bonheur bien plus grand que nous. Seul Dieu peut dilater notre désir à sa mesure qui est d’aimer sans mesure. On n’est libre que dans la mesure où l’on aime, d’un amour de compassion, d’un amour gratuit. La conversion consiste dès lors à nous décentrer de notre ego pour nous ouvrir à l'Autre, Dieu, et aux autres, les frères, pas seulement nos frères chrétiens, mais bien tous nos frères humains à qui est offert le salut gratuit par le sang de Jésus Christ, et par cette source d’eau vive qui sort de son cœur miséricordieux, transpercé à cause de nos péchés.

2. Que faire ? Pour cela, nous n’avons à réaliser, poursuit le Baptiste, que des choses simples. « Si tu as deux manteaux, partage avec celui qui n’en a pas ». Ce n’est pas possible que certains, qui sont en position de force professionnellement, aient une sorte de privilège sur ceux qui sont sous leurs ordres. Eh bien, vous, les percepteurs d’impôts, vous les soldats... vous tous, qui par votre situation, avez les moyens de dominer les autres, « ne faites ni violence ni tort à personne ». Les chemins du bonheur empruntent ceux du partage et de la justice, là est certainement l’examen de conscience que nous avons à faire durant cet Avent, marqué par les lourdeurs d’une société repliée sur elle-même par la peur de l’avenir, ou la peur tout court.

3. Etre plongé dans le feu Le Baptiste, enfin, après avoir invité à ouvrir sa garde-robe et son garde-manger, appelle à ouvrir son cœur. « Ecoute ! Surtout ne fais pas de bruit ! Ecoute les pas du Seigneur vers toi «, dit un cantique. Se convertir peut paraître encore facile. Jean ne demande que des choses simples et concrètes. Mais essayons... et nous verrons que changer de vie nous est pratiquement impossible sans la miséricorde divine. Il y faut un acte de Dieu autant qu’un acte de l’homme. Pour décrire l’action de Dieu, Jean Baptiste utilise trois images : la plongée, le vent et le feu. L’Esprit de Dieu veut nous bousculer comme un « vent de tempête », nous faire « plonger » comme dans un « feu » qui brûle et consume toutes nos souillures.

Voilà ce que nous offre le sacrement de Pénitence, que nous aurons l’occasion de vivre avant la fête de Noël. Le cœur miséricordieux de Jésus irradie déjà nos cœurs depuis l’étable de Bethléem. Ne manquons pas le rendez-vous de la réconciliation, le rendez-vous de cette grâce sacramentelle qui nous est donnée par le ministère des apôtres qui se continue dans le ministère de l’Eglise, signe et sacrement du salut offert et reçu.

Ne manquons pas non plus tout au long de l’année le rendez-vous des indulgences qui sont offertes à l’occasion de ce Jubilé, certes nous pouvons aller en pèlerinage à Rome, passer les portes saintes des quatre grandes basiliques papales, mais nous pouvons aussi le faire dans notre diocèse, notre archevêque a désigné trois lieux, la Cathédrale Saint Pierre de Montpellier, la Cathédrale Saint Nazaire de Béziers et l’église abbatiale de Saint Guilhem le désert.

Quelles sont les conditions requises pour recevoir l’indulgence plénière en cette année jubilaire : • avoir le désir de gagner l'indulgence ;

• se détacher complètement du péché, même véniel ;

• se confesser dans les vingt jours, environ, avant ou après l’œuvre indulgenciée ;

• communier dans les vingt jours, environ, avant ou après l’œuvre indulgenciée ;

• prier selon les intentions indiquées par le pape, ou prier aux intentions du pape ;

Que le sacrement de Pénitence et les Œuvres accomplis au cours de ce Jubilé de la Miséricorde divine nous conduisent plus avant vers le vrai bonheur, et le chemin de la paix du cœur.

GAUDETE - 3ém dimanche de l'Avent
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